dimanche 27 avril 2014

L’appel du Gris partie 1 : Le Commencement

La faute au pigeon

Pour moi tout a commencé en 2004 avec un oiseau. Tsé le hasard comme dans les films. Le volatile qui s'est soulagé nonchalamment en plein vol était loin de se douter de la réaction en chaîne qu’il allait entraîner.

J’ai les cheveux noirs. Très noir. Genre #0000 en hexadécimal. Blanc sur noir, ma triste situation sautait aux yeux. Pour ajouter au tragique, je ne disposais d’aucun couvre-chef décent. Je suis donc entré dans le premier magasin sur mon chemin.

Le hasard a voulu que ce soit une boutique de jeux vidéo pour le moins rustique. Qu’aurait été ma vie si j’étais entré dans une boutique de lingerie coquine ? Je n’ose pas y penser.  Le commis, dans sa grande générosité, m’a fourni gratuitement un rouleau complet de Scott Towels.

LE Nintendo

Le mois précédent, j’avais acheté un vieux Nintendo 8-bit d’un de mes amis. LE Nintendo. L’ami en question me l’avait offert une première fois, mais la pauvre machine ne fonctionnait qu’une fois sur trente.  Ne voulant absolument pas perdre son quarante piastre, il m’a imploré de lui laisser une nuit pour le réparer. Je lui ai laissé sa chance, avec relativement peu d’attentes.

La console que j’ai finalement obtenue était, et est toujours, bénie des dieux. Elle fonctionne à tous les coups. Tous. Et ce n’est pas le genre de chose dont on s’attend d’un vieux Nintendo Toaster. C’est un peu comme s’attendre à ce qu’un politicien dise la vérité ou tienne ses promesses. Mêmes les cassettes les plus décrissées de la vie bootaient sans problème. La machine était tellement hot qu’elle aurait probablement été capable de faire jouer un jeu Super Nintendo ou ressusciter un hamster mort.

L’an passé j’ai ouvert la console pour tenter de reverse engineerer la mystérieuse réparation. Et j’ai découvert…. Fuck all. L’intérieur de la patente était aussi magané que n’importe quel NES de Pawn Shop. C’est alors que j’ai compris. Nous avons affaire à une version moderne de la Chasse-Galerie. À trois heures du matin, mon ami en pleurs devant son Nintendo démonté, a accepté un deal de Satan pour ne pas perdre sa vente.

Le plus pathétique dans cette histoire, c’est que j’ai vendu le dit Nintendo. Criss d’épais. J’avais vraiment besoin de quarante piastres. Voilà le karma de la console, tous les dix ans, elle se fait vendre pour deux misérables vingts.

Le Klondike

De retour au magasin de l’oiseau. En restaurant ma chevelure, j’ai jeté un coup d’œil au stock. Des boîtes complètes de jeux Nintendo. Des gros titres comme Mega Man 2 pour moins que des pinottes.  C’est comme si le Catalogue de Distribution au Consommateur 1990 au complet était devenu gratis.

C’est là que tout est devenu clair. Je me sentais comme un musicien grunge qui vient de se rendre compte qu’il habite Seattle.  La rue Ontario du début des années avait plus grande concentration de pawn shop au pied carré de l’univers.

Pendant plus d’un an, à chaque samedi matin (toute chose étant relative…), j’effectuais mon « pèlerinage ». Je parcourais la rue Ontario d’un Idée Fixe à l’autre. Oui deux magasins de la même chaîne aux deux extrémités de la rue, comme les Burger King sur Sainte-Cath.  Je marchais donc de Darling jusqu’à la Pataterie, endroit où le monde est à nous pour 4$.

Tous les commis de pawn shop, paquet de Number Seven sous la manche,  me connaissaient pas mon nom, et ce nom était « le Gros ».  Je me souviens encore de cette irrésistible odeur de sens-bon de char. Rien ne vaut l’expérience de flipper des cassettes à côté d’un petit monsieur pas de dent qui essaie de vendre sa vielle caméra numérique sans les fils.

Good times.

À suivre…





dimanche 6 avril 2014

Question existentielle

C'est quoi les pistes du Greatest Hits de Twisted Sisters? "We're not gonna take it" et 15 remixs de "We're not gonna take it" ?

mardi 25 mars 2014

Être servi au-delà de ses espérances

Les anglophones ont cette expression "be careful what you wish for". Depuis la semaine dernière, je comprends mieux cette expression car des fois dans la vie, on se fait servir "au delà de ses espérances".

Depuis que je suis retourné travailler au centre-ville, j'avais dîné une seule fois au restaurant en quatre mois. Pas vraiment le temps Un beau midi, en revenant d'une commission, je songeais au lunch qui m'attendait. Une bonne soupe Chunky. Mettons que ça me tentait moyen. Même si ça me rappelle cet âge d'or où moi et feu mon chat , en union de fait, partagions le même repas en jouant à Fallout 3.

En passant devant ce qui semblait être un restaurant de pizza à la pointe, je me suis dit "pourquoi pas". Revivons cette expérience typiquement urbaine. Après deux ans à ne pratiquement pas sortir de ma banlieue, ça me manquait. Reconnecter avec mon Moi universitaire qui ne mangeait que ça, des ramens et du riz Dainty.

Voilà comment j'ai été servi au-delà de mes espérances.

Entre dans le commerce. Désert. Rien de plus normal durant un rush du midi sur la rue Saint-Laurent... Sauf que l'ambiance désertique dépasse l'autre côté du comptoir. Pas grave. Ça me laisse le temps de regarder le menu. Ces superbes photos de combos jaunies. Comme dans le bon vieux temps. Dans la vie y'a des affaires qui ne changent pas, comme les pancartes de ce genre d'établissement. Allons-y avec le numéro trois.  Tant que ne pas venir souvent, on va y aller avec la totale. Une pointe + une poutine + le cola préféré de Claude Meunier.

Je regarde les pointes disponibles. Deux variétés seulement. Pepperoni et ce que crois a déjà été végétarienne. Ces morceaux ont passé plus de temps sous les lampes que Jean-Michel Dufaux. Les ingrédients, le fromage et la croûte ont fusionné pour former un tout. On aime ça de même.

Finalement, une jeune fille sort du très creux backstore. Y'a pas l'air à se passer grand chose là-bas. Pas de téléphone qui sonne, rien qui ne semble cuire... La caissière n'est pas en âge légal de travailler, ou elle prend très soin d'elle-même. "Numéro 3", lui dis-je, enthousiaste. "English", me répond-elle sans me retourner mon enthousiasme.  Je sais, plusieurs personnes auraient quitté les lieux sur le champs plutôt que de peser sur la switch. Mais ça ne me tentait pas de me pogner et j'ai peu de temps pour dîner. Je lui répond dans un anglais décent, mais elle en comprend pas plus. Sa mère sort du backstore. Elles ont une discussion dans une langue qui m'échappe sur ce qu'est le numéro 3.

Finalement, elle revient avec DEUX pointes réchauffées. La fille a définitivement de la misère avec les chiffres. J'essaie de lui expliquer le concept du no. 3 à l'aide de l'art du mime.  Maman arrive à la rescousse et remet une des deux pointes sous les lampes. C'est vrai qu'elle pouvait encore améliorer son tan. La mère me dit "4 minutes pour la poutine". Correct, ça va me laisser le temps de savourer ma crispy pointe en attendant. La fille sort, probablement pour fumer sa clope. Pas bon pour sa croissance mais bon. Elle revient finalement 5 minutes plus tard, avec un sac de frites McCain acheté au Provigo en face, sac à l'appui. Drôle de façon de s'approvisionner.

Après quinze minutes d'attente, j'ai finalement droit à ce qui est soit du génie culinaire ou un terrible accident.  Oubliez le frite-sauce-grains. Les patates, pas de sauce, ont été recouverte de fromage à pizza. Le tout gratiné au four. On peut qualifier cette création de lasagne aux pommes de terre. Pas super appétissant, mais quand t'as faim, t'es prêt à tenter n'importe quelle expérience.

Autre coup de théâtre, il n'y a plus une seule fourchette dans le restaurant. Maman cherche partout. Finalement elle en a trouvé... au restaurant d'à côté. J'ai quand même trouvé le courage de manger les deux tiers de la chose qu'on m'a servi dans une assiette d'aluminium. J'ai mis fin au projet quand je me suis souvenu que j'avais deux enfants, et que si je disparaissais inopinément, ils allaient probablement mal finir et se ramasser à La Voix  avec Éric Lapointe comme coach.

Avec toutes ces péripéties, personne ne m'a jamais demandé de payer mon festin à 6.99$. Dans un élan de compassion, j'ai rappelé à la caissière que je n'avais pas encore été collecté. Surprise ! Elle avait du change pour mon vingt !

Je voulais du rustique, difficile de faire mieux. Ce n'était pas mangeable, mais je suis sorti de là avec un sujet d'article. Est-ce cela se faire servir au-delà de ses espérances ?




dimanche 16 mars 2014

Maman, c'est quoi le Coq Roc?

Salut le jeune. Tu viens probablement d'entendre cette expression bizarre pour la première fois.Ton premier réflexe a probablement été de googler le truc, ce qui est parfaitement naturel. Tu es tombé sur un paquet de choses pas rapport comme « Pieds de Poules » et « Petit Poulet ». Là tu es au bout de tes ressources, en position fœtale dans le coin de la pièce.

Ce n'est pas ta faute, dans mon temps, quand il n'avait pas d'Internet et qu'on pouvait nourrir des dinosaures au Parc Safari, la TV faisait notre éducation. En cet âge d'or, Musique Plus proposait des programmes plus intéressants que des quiz japonais débiles et des téléréalités doublées. C'est en regardant des émissions instructives comme « Musicographie»  et « Rock En Bulles » que j'ai appris ce qu'était le « Coq Roc ».

Le Coq Roc, c'est en fait le « Cock Rock », ce qui se traduit littéralement en français par « Rock Pénis ». Le genre musical est aussi appelé « Hair Metal » dans les cercles plus prudes. Pourquoi « Métal Cheveux » ? Parce de des cheveux, ils en avaient en ta. Des crinières majestueuses, dignes d'un lion qui se poupoune au Herbal Essence. Sauf le chanteur de Scorpions, qui tentait désespérément de cacher sa calvitie avec des tricks qui auraient fait rougir René Lévesque.

Mais pourquoi une allusion aussi graphique au membre masculin? Remettons l'histoire dans son contexte. Au début des années 1980, après deux décennies de rockeurs moumounes qui se pensaient rebelles parce qu'ils n'avaient pas pris leur bain depuis deux jours, les musiciens de la scène émergente ont décidé d'injecter une bonne dose de virilité de et de mâlitude au métal. Le temps était venu de chanter à propos de choses trash comme « parler sale à sa copine  » et « fumer dans la toilette des gars ». Le tout vêtu d'un jumpsuit moulant mauve avec un V-Neck qui descend jusqu'au nombril et les cheveux gaufrés au spray-net. Non je ne décris pas une parade qui a lieu quelque part au mois d’août. Dans ce temps-là, c'était ça le standard du mec viril. Ça pis Chuck Norris dans Porté Disparus II... et Fabio Lanzoni...

 Aujourd'hui, je sors du garde-robe.

 J'aime le Cock Rock.

Je porte secrètement des gilets de Guns N'Roses sous mes cotons ouatés. Je ne chante jamais quand je joue à Rock Band, sauf si c'est Unskinny Bob de Poison. Ce n'est pas ma faute. C'est comme Obélix, je suis tombé dedans quand j'étais petit. Je viens de la Ville du Rock. Pas Detroit, voyons. Comment tu peux être une ville de musique forte et avoir un aréna qui porte le nom d'un petit gâteau Vachon? Je viens de la VRAIE ville du rock, Quebec fucking City.

Dans ma tendre enfance, quand j'ai commencé à écouter de la vraie musique (i.e. pas du Vanilla Ice), deux choix s'offraient à moi si je voulais être accepté de mes pairs. Je pouvais écouter du Metallica comme tout le monde, ou sortir légèrement de sentiers battus et y aller avec de quoi de plus emo, Guns N'Roses. Pas qustion d'écouter de la musique de moumoune comme Depeche Mode. J'ai dû attendre de déménager à Montréal avant d'écouter de genre de musique autrement que dans un walkman, en cachette, dans ma chambre barrée à double tour.

Ce qui est le plus troublant dans cette chronique, c'est que toi aussi tu aimes le Coq Rock.

Essaye pas. Le Québec, c'est la Mecque du Hair Metal. C'est le seul endroit au monde ou Iron Maiden peut remplir un aréna trois fois par année sans se poser de question. Faque tu aimes le Cock Rock toi aussi. Bien sûr tu vas tout nier. Tu vas dire que tu écoutes jamais ça. Pis que tu ne prends pas de drogue non plus. Et que tu n'as jamais regardé de porn. Malgré le fait que personne aime ça, ça s'entasse comme des sardines au Parc jean Drapeau pour voir les pantalons en léopard de plus d'un demi siècle de Jon Bon Jovi.

Pis là, de grâce, dis-moi pas que tu écoutes pas de Bon Jovi. Tout le monde écoute Livin on a Prayer dans ses moments de détresse, même Claude Rajotte et Edgard Fruitier. Cette chanson, c'est tellement puissant. C'est un hymne à tout ce qu'il y a de beau dans la vie.


 Whooah, we're half way there  
Livin' on a prayer  
Take my hand and we'll make it - I swear  
Livin' on a prayer 

C'est ti pas beau ça ? C'est plein d'espoir, ça donne le goût de faire de quoi de grandiose, comme grimper une montage ou finir Zelda II.

C'est simple mon gars, si tu aimes pas Livin on a Prayer, c'est que t'es mort en d'dans. 






jeudi 6 mars 2014

La trame sonore de la glissade d'eau vers l'enfer

Qu'on y croit ou non, tout le monde s'entend sur une chose : pour se rendre au paradis, il faut emprunter un escalier. Genre un gros escalier mobile comme au Métro Radisson. Mais pas en panne.  Quand notre esprit sort de notre corps comme dans les films pour emprunter ce passage, quelle toune joue en background ? Stairway to Heaven, Duh. Dommage que tout le monde est pu capable de l'entendre, parce que ça joue trois fois l'heure à CHOM FM depuis 1978. Pour tout dire, ils ont essayé de changer la chanson officielle pour Viva La Vida Loca de Ricky Martin en 1997, mais ils ont finalement restauré le bon vieux Led Zep après un ras-de-marée de plaintes.

Le chemin vers l'enfer est probablement quelque chose de beaucoup moins glam et plus expéditif. Genre une glissade d'eau. Avec de l'eau ben frette qui cause un shrinkage de la mort. Et la toune qui joue pour accompagner cette descente ? Non ce n'est pas une piste de Skinny Puppy ou un extrait de l'album de Noël des Chipmunks.

Cette infâme trame sonore, je l'ai entendu la semaine passée, et ça m'a glacé le sang.
En faisant le ménage de la salle de jeux des enfants, j'ai renversé une étagère complète de jouets V-Tech. Toute personne en contact de près ou de loin avec un ou des enfants a déjà une image mentale de la catastrophe.

Pour les moins de trente ans qui sont sur le point de retirer le blog de leurs bookmarks, ne quittez pas. Je vais faire votre éducation. V-Tech est une multinationale evil qui a le monopole des jouets pour kids qui font du bruit. Fait troublant, c'est la même personne qui fait la voix de TOUTES les bébelles. J'imagine la pauvre fille qui rêvait de jouer le Malade Imaginaire, réduite à personnifier une cuisinière qui parle. Elle est probablement dans le même groupe d'aide que le monsieur qui  narre TOUTES les pubs de cochonneries as seen on tv sur les chaînes câblées comme Télétoon.

De plus, impossible de faire taire ces jouets possédés par Satan.  La moindre vibration ou chute de poussière est un prétexte valable pour se remettre en marche. Malgré le fait que la plupart de ces jouets sont à « on » depuis près de 4 ans, ils sont encore aussi fringuant que sur leur tablette au Toys 'R Us.

C'est une conspiration connue de tous. Ces jouets n'ont besoin que d'une minuscule piles de montre pour fonctionner. Mais le cartel des fabricants et des compagnies de batteries exige 8 grosses piles "D" pour être sur qu'ils chantent jusqu'à leur dernier souffle au dépotoir.

Voici un aperçu de la cacophonie :

Avec mon volant / ding ding / coucou bébé / Je m'amuse en conduisant / dou dou dou / un singe ! / poin poin poin

Ça m'à pris une demi Fin du Monde pour m'en remettre.


samedi 1 mars 2014

Le navet du jour : Sidekicks (1992)


Discutons aujourd’hui de Sidekicks, un film qui fait honte aux nouilles instantanées du même nom.

Véritable Karaté Kid des pauvres, ce film raconte l’histoire d’un ado rejet qui, pour s’évader de sa triste vie, « a des aventures » imaginaires avec Chuck Norris (là je cite le superbe doublage made in France).

La scénario et la réalisation sont à pleurer. Chuck Norris démontre ici que, malgré le fait qu’il aie compté jusqu’à l’infini deux fois, ne peut livrer une ligne de dialogue de façon crédible. Même le combat final semble tiré d’un film de Jim Carrey.

Le film cumule un solide 13% sur Rotten Tomatoes. Savourez ici la bande-annonce et son délectable doublage :

Bande annonce



lundi 24 février 2014

Moi est les films doublés

Avoir un enfant en âge de regarder la télé m’a remis en contact avec cette chose appelée “film doublé en français”. Depuis aussi longtemps que je peux me souvenir, j’essaie de regarder les films dans la langue de Shakespeare dans leur version originale. Des fois je triche en mettant des sous-titres. Quand ils mettent en vedette un acteur qui parle avec une patate dans la bouche, comme Matthew Mccaunochose.  Mais bon, j’attends que mon fils aie cinq ans avant de lui apprendre à être fluent en anglais et bilingue sans accent.  Je ne suis quand même pas sadique.

Je n’ai pas à me plaindre, nous avons maintenant la chance d’avoir une abondance de films doublés ici, au Québec. Quand j’étais ti-cul, ça n’existait pas. Dans le merveilleux monde des Club vidéo et du VHS, la trame sonore doublé chez nos cousins français était la seule option disponible.

Malgré quelques perles charmantes comme Un prince à New York, les doublages ne nous parlaient pas vraiment. À cette époque cohabitaient deux versions de notre langue, celle de tous les jours et "celle des films". Cette dernière était peuplée  d’expressions étranges comme “Veux tu me lâcher les basques” ou “un indien zarbi à moitié à poil”.

Dieu merci, cette époque est révolue. Le Québec peut être aussi fier de ses doublages que de sa poutine et ses ceintures fléchées. Depuis plusieurs années, la Belle Province n’a rien à envier à la France pour ce qui est du respect de la langue de Molière. Au contraire. Dans l’Hexagone, la tendance est à traduire un titre de film américain… par un autre titre en anglais. Par exemple, là-bas, The Hangover n’est pas “Lendemain de Veille”, mais “Very bad Trip” ! Il existe des dizaines de cas comme celui-ci. L’Académie Française doit pleurer des larmes de sang.

Maintenant que j’ai distribué les fleurs, c’est l’heure du pot. Un phénomène inquiétant est apparu l’été dernier. Celui de donner des rôle à des vedettes sportives pour mousser la popularité des films. Ainsi, on a un droit à George Saint-Pierre dans Monster University et Joannie Rochette dans Planes. Même s’il est un athlète exceptionnel, GSP est pourri comme acteur. Est-ce le prix à payer pour se faire plugger au 98.5 ? Une chance que son personnage, Hart n’a que quelques lignes, ça limite les dégâts. Le cas de Joannie est plus problématique. Elle chausse les souliers de Julia “Elaine” Drefuss dans la version originale.  C’est beaucoup demander à quelqu’un d'aussi doué pour le jeu que Steven Seagal. Cela abaisse grandement la qualité du film, qui n’avait déjà pas grand chose pour lui au départ. Le bottin de l’UDA est rempli d’acteurs professionnels qui auraient eu besoin de ce chèque pour payer leur Kraft Dinner.

À chacun son métier. je ne vois pas Alain Zouvi se battre en speedo contre Hendricks dans l’octogone. Ni Bernard Fortin faire des figures en patin, d’un tutu vêtu. Le contraire devrais être aussi vrai.